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Les Castors Randonneurs
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Les Castors Randonneurs
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13 mai 2015

Compte-rendu et Photos de la ballade du 8 mai sur la piste des douze fées

     

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 Au départ du parking de l’église de Lepuix-Gy, en passant par le Phanitor (tour de la monnaie), la dizaine de Castors randonneurs prennent le chemin minier, le long des moraines.

Première halte instructive à l’ancienne retenue d’eau de la Manche pour quelques explications sur les mines aurifères et de cuivre de Giromagny, exploitées à partir du 12e siècle. Puis, à compter du 19e siècle, ces étangs ont servi à alimenter les industries textiles jusqu’au milieu du siècle dernier.

Par une bonne grimpette, dans une hêtraie, couleur vert-pomme printanière, nous arrivons au Querty ou Carron. Ce nom viendrait de carré, forme originale de la chaume. Superbe vue sur les villages de Giromagny, Rougegoutte et le Mont Saint Jean.

    Nous poursuivons notre ascension jusqu’à la Roche Fendue, où nous prenons une photo de groupe, puis une dernière montée nous mène au sommet de la Planche des Belles Filles. Panorama presque à 360° sur les Ballon d’Alsace et de Servance, une partie du Territoire de Belfort et de la Haute Saône.

Arrêt pique-nique bucolique dans l’herbe au bas des pistes, suivi pour certaines et  certains d’une sieste réparatrice au soleil,….en écoutant la légende peu connue des douze fées de la Planche des Belles Filles.

LA LEGENDE DE LA PLANCHE DES BELLES FILLES :

 Il y a plus de cent ans, dans les chaumières de la Comté vosgienne,  les villageois se réunissaient le soir avec grand plaisir pour la veillée. On raconte que bien des maisons des hameaux tranquilles des environs,  recevaient après dix heures la visite de jeunes filles aux yeux rieurs et empreints d'une infinie bonté.
Leurs visages aux traits réguliers étaient auréolés par de longs cheveux d'or, soyeux et bouclés naturellement. De taille fine, gracieuses et gentilles, elles paraissaient des êtres d'exception.
Entrant discrètement toujours deux par deux, elles s'asseyaient à l'écart sur les sièges qu'on leur réservait. La légende précise bien sûr, qu'elles ne fréquentaient que les familles paisibles et charitables, chez lesquelles tout passant - tout vagabond même - était accueilli fraternellement. Elles s'habillaient comme les villageoises de la contrée, mais de toute leur personne émanait un charme, un attrait indéfinissable.
Elles étaient douze, toutes semblables et il était difficile de les distinguer. Leur nom et leur résidence étaient inconnus, on supposait seulement qu'elles étaient fées. Elles égayaient les longues soirées de leurs voix douces et harmonieuses. Observateur et finaud, le vieux Joseph expliquait en patois : " Elles doivent être toutes jumelles; cependant selon que l'une ou l'autre est présente, l'ambiance est différente". Si quelque participant se montrait trop curieux sur leur origine, elles savaient éluder les questions ou s'éclipsaient rapidement. Aussi évitait-on de les interroger à ce sujet et l'énigme restait entière.

Or un soir de novembre, obscur et sans lune, un bûcheron curieux voulant connaître leur mystérieux refuge, les suivit à distance en se cachant derrière les haies, taillis, et troncs d'arbres. Elles gagnèrent la vallée du Rahin, la remontèrent jusqu'en aval des cascades au nord de Plancher-les-Mines, pour gravir ensuite le versant abrupt et boisé de la Planche-des- Belles- Filles.
Au sommet, les deux fées qui avaient participé à la veillée, disparurent comme par enchantement, chacune dans un arbre. Fourbu mais satisfait, se réjouissant intérieurement de son exploit, notre gaillard redescendit au hameau qu'il rejoignit au matin. Ces dames apprirent bien vite que deux d'entre elles avaient été suivies. Leur vengeance prompte et impitoyable ne tarda pas. Deux jours plus tard, l'indiscret bûcheron fit une chute de plusieurs mètres qui lui fut fatale. Cet hiver-là, méfiantes, elles n'assistèrent plus aux veillées dans la vallée.

Au printemps suivant, alors qu'on célébrait le mariage de la douce Éléonore dans la région de Melisey, deux charmantes jouvencelles se joignirent aux invités.

Rayonnantes de simplicité et de naturel, elles avaient revêtu d'élégantes robes. Au cou et dans leur chevelure étincelaient des brillants semblables à de grosses gouttes de rosée. Elles enchantèrent l'assistance par leurs compliments originaux, leurs contes et refrains divertissants. Vers le soir, les participants les virent s'éloigner à regret.
Mais avant de partir, elles sortirent, de leur panier, des branchettes de sapin toutes pareilles. Elles les remirent aux nouveaux mariés et à chaque demoiselle d'honneur en cadeau de mariage symbolique. Cela fit sourire bien des convives. Les filles d'honneur firent peu de cas de leur présent qu'elles jetèrent ou perdirent sur le chemin du retour. Par contre les époux conservèrent précieusement les leurs en souvenir et comme gage de la bonté des fées. Quelle ne fut pas leur surprise le lendemain matin en constatant que les deux rameaux de sapin étaient devenus deux branchettes d'or !

Apprenant ce prodige, les jeunes étourdies regrettèrent fort d'avoir méprisé leur petit cadeau. Elles essayèrent de le retrouver, refaisant tout le trajet parcouru le soir. Hélas! Ce fut en vain.

Ces sapins d'or furent le meilleur présage pour le jeune couple qui vécut de longues années de bonheur.

    Après cette belle histoire, nous mettons un nom sur les différents sommets qui nous font face : outre les deux ballons déjà cités, nous apercevons également les Grand Ballon, le Storkenkopf (1366m, 2e plus haut sommet du massif Vosgien) et la chaume du Wissgrut.

Sur le sentier du retour, petite halte pour découvrir la statue en bois et une deuxième légende, celle des jeunes filles poursuivies par les Suédois durant la guerre de Trente-Ans. Celles-ci se seraient jetées dans un étang pour échapper à leurs poursuivants d’où le nom : « Etang des Belles filles ». En ce 08 mai 2015, une attention particulière à l’histoire du maquis de la Haute Planche et du Chemin de la Mémoire.

   Puis, nos pas, nous mènent à l’étang des Belles filles où certains scrutent, vainement,  le fond de l’eau à la recherche, éventuelle, d’Inès et de ses compagnes d’infortune.

Un large chemin, tout en pente douce, qui permet d’éviter le sentier bien raide, nous ramène à nos voitures à Lepuix-Gy.

 

Orane & Marc 

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