RANDO DU 27 SEPTEMBRE 2009 - GUEWENHEIM

Distance : 8,5 Km

Dénivelé : 80 m

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Le programme

• Départ de la marche à 9h40 sur le parking de l'église de Guewenheim en direction de la chapelle Notre Dame des Bouleaux puis le Margaretenwald, le sentier des 3 pays, le Jesuitenwald, la stèle du lieutenant Paillard pour rejoindre le camping de Guewenheim pour la pause déjeuner

• L'après-midi nous participerons à la marche de la Solidarité organisée par le Crédit Mutuel qui nous mènera autour du lac de Michelbach.

• Ceux qui souhaitent nous rejoindre uniquement l'après-midi peuvent nous retrouver pour les inscriptions et le départ à 14h à la Salle de Musique de Guewenheim (rue de Thann).

   Départ à Guewenheim

Le compte-rendu

Avec le soleil qui ne nous quitte plus depuis bien longtemps, nous nous retrouvons près de l’église Saint Maurice de Guewenheim et partons en direction du sentier Paillard. Marc ne souhaite pas nous dire qui est ce Paillard, ce sera pour plus tard.
Nous voilà devant la chapelle Notre Dame des Bouleaux qui abrite une belle vierge du XVIIIème siècle. Belle petite chapelle, j’aime beaucoup le paysage peint autour de la statue.
Nous allons en direction de Soppe le Haut en traversant une belle hêtraie, rejoignons le chemin des Amoureux que nous quittons pour prendre un chemin entre le mais.
Arrivé en lisière de forêt et là, voici la stèle du Sous Lieutenant Henri Paillard tombé en combat aérien en novembre 1916. Donc rien à voir avec les paillardises et autres grivoiseries auxquelles il aurait pu donner son nom, pensai-je.
La voie ferré atteinte, nous entendons au loin de joyeux sifflement de train, et voici le Petit Train Touristique de la Doller que nous regardons passer – comme les vaches – avec la pose photo en plus.
Dans Guewenheim, en prenant la direction du camping, nous voici marchant de concert avec un impressionnant défilé de motos, quads et autres side-cars participant aux Virades de l’Espoir.
A notre arrivé au camping de la Doller, lieu de notre pique nique, nous sommes accueillis par les aubergistes. Une fois restauré, nous repartons nous inscrire pour la marche de la solidarité. Cette dernière est organisée par une banque locale. Pour chaque marcheur, celle-ci verse 2€ pour la recherche sur le cancer de la prostate.
Nous croisons les premiers randonneurs, déjà nombreux, et s’exclamant à notre adresse « Ils ont déjà fini !! »  Deux parcours au choix, de 6 ou de 9.5 km, nous menais jusqu’au lac barrage de Michelbach. La plupart d’entre nous ont fait le grand trajet qui faisait le tour de ce lac.   

Chantal D.

Quelques infos culturelles

Guewenheim : vient de l'anthroponyme (nom de personnes) Gôwen ou Gowin et de l'allemand Heim : foyer. Les origines de Guewenheim sont très anciennes. Durant la guerre de Trente Ans, de nombreux habitants fuient les déstructions. 120 ans plus tard, il ne reste plus que 25 familles, et des immigrants suisses sont appelés pour repeupler le village. Au 19ème siècle, l'industrie textile s'implante en créant des petits ateliers qui travaillent pour des industries de Thann et Mulhouse. Libéré dès le début du conflit, le 07 août 1914, Guewenheim se trouve proche du front et endure les bombardements durant les 4 années de guerre.

Eglise Saint Maurice : Elle date de 1760, reconstruite en 1828-1829. Très endommagée durant les deux guerres, l’église est entièrement restaurée de 1958 à 1965.  L’orgue a été construit par Joseph Stier en 1833. 

Le lavoir communal : De grandes épidémies de choléra ont sévis en Alsace au XIXème siècle. Pour vaincre les maladies et contribuer à la santé des populations, une politique d’hygiène publique est instaurée. Le lavoir est un des moyens pour lutter contre ces fléaux. Le lavoir de Guewenheim se trouve à environs 200 mètres du centre du village. Il a été construit sur le canal usinier  desservant initialement l’ancien moulin. Mais étant excentré, il ne servait essentiellement pour les grandes lessives qui se déroulaient le lundi. Pour les lessives de moindre importance, le linge était lavé dans les fontaines. Certains jours, il y avait tellement de monde, que les femmes devaient attendre leur tour pour accéder à la Waschbrattla.  L’adduction de l’eau courante en 1950 et l’arrivé progressive des machines à laver provoquent la fin des lavoirs.

Notre Dame des Bouleaux : Située dans la forêt de l'Oberwald, la chapelle est détruite une première fois pendant la guerre de Trente Ans. A l'intérieur se trouve une statue de la Viège avec l’enfant, découverte par un paysan en labourant son champ après cette guerre. L'événement est évoqué par une peinture murale de P.Gessier, datant de 1968. Pendant la période révolutionnaire  la chapelle est à nouveau détruite. En 1861, le conseil municipal projette, contre l’avis du clergé, de reconstruire la chapelle. Par le biais d’une souscription chez les habitants du village et  des communes voisines la reconstruction est engagée. La chapelle actuelle est inaugurée le 05 septembre 1868. Mais le temps fait son œuvre et grâce au bénévolat ce lieu de culte a été rénové en 1968. En 1998 et en 2007 d’autres travaux de restaurations eurent lieu.

Stèle Henri Paillard : Le 07 novembre 1916, lors d’un combat aérien, un Nieuport, piloté par le Sous Lieutenant Henri Paillard, s’écrase dans l’Oberwald non loin de N.D. des Bouleaux. Ce jour là, l’aviateur français décolle de l’aéroport de Fontaine à 09h40’ pour patrouiller sur le front alsacien. Vers 11h30, des tirs anti aériens français lui signalent la présence d’avions ennemis. Henri Paillard fonce sur son adversaire. Le combat dans le ciel reteint l’attention des habitants du village. Ils voient brusquement le Nieuport tomber de 200 mètres, puis chuter en vrille et s’écraser dans la forêt. A l’arrivé des témoins, l’aviateur git sous l’appareil, tué d’une balle dans la tempe.

Vignes : La carte générale de France dite de Cassini, en 1762, montre des vignobles dans la basse vallée de la Doller, entre autre à Guewenheim sur les coteaux vers Roderen. Ce vignoble fut planté sous l’impulsion de l’abbaye de Masevaux. En 1850, on exploitait 62 hectares, contre moins d’un hectare en 1990. En 2003, quatre producteurs travaillent encore la vigne.

Barrage de Michelbach : Construit de juin 1979 à juillet 1982, ce barrage permet de rééquilibrer la nappe phréatique de la Doller lorsque le cours d’eau atteint son niveau le plus bas. Lors des forts débits, une conduite gravitaire dévie une partie de l’eau de la Doller à Sentheim et l’amène au barrage. En période de basses eaux, l’eau est restituée à la Doller en aval de Pont d’Aspach. Le lac garantit ainsi un approvisionnement en eau potable de la région mulhousienne, soit près d’un tiers de la population du Haut-Rhin. La construction d’un deuxième barrage est en projet.